“C’est injuste, pourquoi n’y ai-je pas le droit moi aussi ?”
Si je recevais 1€ à chaque fois que quelqu’un se plaignait ainsi, je pourrais closer une nouvelle levée de fonds de la taille du budget militaire américain.
Fermons-la un peu, s’il vous plaît. Ne deviens pas une “pretentious d*ck” de plus.
Déjà parce que c’est chiant : évitons à autrui de subir tes diarrhées verbales stériles.
Et surtout, parce que c’est dans ton propre intérêt. Et c’est ça qui m’importe par-dessus tout : t’aider à adopter le comportement qui va te rapprocher de tes rêves un peu plus chaque jour, que tu veuilles lancer ta boîte, changer de job ou vivre d’un art.
C’est quoi, une “pretentious d*ck” ? Une personne qui passe son temps à se plaindre et à considérer que tout lui est dû : le respect, la réussite, la chance, le droit de ceci ou cela... C’est ce qu’on appelle en anglais “Entitlement”, cette tendance ultra-prétentieuse à penser qu’on nous doit tout.
Seulement voilà, dans la vraie vie, ça ne fonctionne pas comme ça. Voici comment éviter les frustrations.
1. Mindset.
Rien n’est jamais acquis, et personne ne te doit rien.
rien n’est jamais acquis = travaille jusqu’à ce que les objectifs soient atteints et passés sans considérer qu’une simple promesse ou petit avancée suffira,
personne ne te doit rien = ne considère pas d’avance que tu es spécial et que les choses te sont dues, même si ça te paraît légitime. Ça ne l’est pas.
Et ça, qui que tu sois. Je me fiche que tu sois gros.se, petit.e, gay, juif.ve, musulman.e, diplômé.e ou autodidacte, bibliothécaire ou martien…
Tu n’es pas plus important.e qu’un.e autre, on ne te doit rien à toi plus qu’à un.e autre.
Si tu comprends et accepte ça, tu fais déjà partie d’une infirme partie de la population, qui ne considère pas avec prétention que tout lui est dû sans raison.
Ce n’est pas parce que tu as des promesses d’investissement que “c’est gagné d’avance” : travaille jusqu’à la signature, et même jusqu’à la réception des fonds. Ce n’est pas parce que tu passes un casting et qu’on te félicite en repartant que le rôle est forcément pour toi. Et même si tu obtiens le rôle, travaille jusqu’à la fin du tournage. Oui, il faut oser aller chercher ce que tu veux, mais aussi mériter ce que tu obtiens.
Si tu considères que rien n’est jamais acquis, tu seras logiquement habité par le deuxième principe que je t’invite à adopter.
2. Mission :
Si ta mission personnelle est de faire tes preuves, alors tu seras occupé à travailler dur et bien.
Si à l’inverse tu penses que tu mérites déjà de tout avoir, alors tu auras tendance à ne rien faire d’autre que de te plaindre pour l’obtenir.
C’est aussi simple que ça.
C’est pas pour rien qu’on voit Tahar Rahim bosser comme un dingue pour incarner Aznavour ou Ronaldo s’entraîner toujours aussi dur alors qu’ils ont déjà "fait leurs preuves”. Leur mission personnelle ne s’arrête pas à ça.
Que tu sois salarié.e, entrepreneur.e, comédien.ne, ou violoniste… peu importe : tu peux agir pour changer les choses ou avancer. Te plaindre n’y fera rien, ou très peu.
Choisis la décision plutôt que la plainte. L’action plutôt que la passivité. La solution plutôt que le problème. Bref, avance. C’est ça que j’aime appeler “gagner sa vie”. Je trouve ça bien plus sain et ambitieux que la définition financière de l’expression.
On ne se rend pas compte du temps gagné à ne pas se plaindre. C’est considérable.
3. Schizophrénie :
Attention, tout ça ne veut pas dire que tu “ne mérites rien”, ni que tu n’as aucun droit d’exiger, ni encore que tu ne dois pas avoir confiance en toi.
C’est une question d’humilité et de responsabilité : c’est à toi de croire en toi, pour que les autres y croient à leur tour, et c’est à toi de faire ce qu’il faut pour atteindre tes objectifs, et non aux autres de t’apporter ça sur un plateau.
N’attends pas les autres pour te sentir légitime, et crois en tes capacités dès que possible, et sans limites.
L’ambition n’oblige ni à la prétention ni à l’arrogance.
Cela fait plus de 15 ans que je m’intéresse à comment “gagner sa vie” (cf plus haut), et que j’étudie et travaille l’intelligence décisionnelle et comportementale. Et en 15 ans, le constat est toujours le même :
Cette schizophrénie conjuguant humilité et ambition reste la meilleure philosophie pour “réussir”. S’enfermer dans l’un ou l’autre n’amène à rien. Quant au destin, la chance et la malchance existent bien, mais il n’est pas possible de baser sa stratégie sur ce qu’on ne peut pas contrôler.
Je m’appelle Mehdi, et tout ce qui compte pour moi est de t’aider à gagner en lucidité pour vivre plus sainement et atteindre tes objectifs. À très vite.