Aujourd’hui, on va parler d’argent, sans tabou. Et je te présente THE personnalité. Bonne lecture ❤️
Wall Street a toujours été le temple de la finance dans le monde. Le symbole des “big bucks”. Celui de l’investissement, de la bourse, de la spéculation, des gros profits. Mais aussi celui des IPO, ces fameuses introductions en bourse faisant suite aux successions de levées de fonds colossales réalisées par les plus grosses startups du monde, de New York à Tokyo en passant par Paris.
Ne prenons pas le melon !
Parce que les médias profitent des ces phénomènes juteux pour faire de l’audience, c’est très vite monté à la tête des entrepreneurs. Parfois pour le meilleur (l’ambition en est décuplée), parfois pour le pire (la frustration, elle aussi, est décuplée).
Place à la leçon business. C’est un sujet ultra-dense, complexe, et qui induit des centaines de notions plus complexes les unes que les autres. Focalisons-nous sur l’essentiel, qui n’est pas encore bien assimilé par la majorité.
“Mehdi, quand est-ce que je dois lever des fonds ?”.
C’est quoi, une levée de fonds ?
On ne parlera pas des leviers de financement de départ pour constituer vos fonds propres, on en a déjà parlé et on en reparlera. On va se focaliser sur celle qui fait briller les yeux et chavirer les coeurs : la levée de fonds par augmentation de capital.
Une levée de fonds est une opération qui consiste à faire entrer des investisseurs dans le capital social d'une société. Simplement résumé : les investisseurs, en échange de parts, reçoivent un pourcentage de votre entreprise et l’accès à des droits de décision.
Comment ça marche ?
On verra le process de levée de fonds une autre fois, il y aurait trop de choses à conseiller. Sache qu’une fois la levée décidée et signée (le closing), cela implique deux choses principales à comprendre :
Les investisseurs possédant désormais des parts de ton entreprise, cette dernière n’appartient plus à 100% à toi et tes cofondateurs : vous la partagez désormais avec ces nouveaux actionnaires, que vous avez laissé entrer au capital aux conditions négociées,
À partir de ce jour, tu peux dire adieu à ta petite liberté d’entrepreneur tranquille. Tu dois rendre des comptes à des investisseurs, qui attendent évidemment que ton entreprise performe et devienne un jour profitable. Avec un peu de chance, les intérêts sont plutôt alignés, mais ça serait trop beau si c’était aussi simple.
Dois-je lever des fonds ?
Tellement complexe comme sujet ! Voici les 3 règles indispensables qui répondront à cette question. Et on en rediscutera à plusieurs reprises pour creuser le sujet.
Règle °1 : Tu n’es pas obligé(e) de lever des fonds. Ce n’est pas une étape obligatoire, malgré ce qu’on pourrait croire naïvement de loin.
Règle °2 : Ton choix de lever ou non dépend de l’ambition de l’équipe co-fondatrice, du modèle économique de l’entreprise, et de ses besoins financiers.
Règle °3 : Si tu décides de “lever”, n’accepte pas de l’argent de n’importe qui. Ne te laisse pas impressionner ni séduire par les premiers investisseurs qui se présenteront à toi (aussi reconnus soient-ils), et assure-toi d’assumer ensuite qui tu fais entrer au capital de ta boîte.
Alors, t’es prêt pour écrire à Xavier Niel ? À ce propos, voici une petite anecdote intéressante le concernant : malgré son agenda de ministre et le nombre de personnes qui le sollicite, c’est l’une des rares personnalités (avec J-A Granjon et d’autres) qui répondent à leurs e-mails dans la minute. Efficaces. No bullshit. Comme la newsletter.
Aujourd’hui, j’avais pour ambition d’expliquer ou rappeler les bases de la levée de fonds. Une prochaine fois, ou en privé si t’es pressé, on entrera ensemble dans les détails, les mécanismes, les méthodes pour réussir une levée, etc.
Je m’appelle Mehdi Boudhraa, et je vais t’aider à décomplexer ton rapport avec l’argent. 💶
Rappel, mot d’ordre de la newsletter : no bullshit.
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La Définition de la semaine : BSPCE.
Un acronyme qui fait peur, mais un procédé assez simple à comprendre.
Les BSPCE (=bons de souscription de parts de créateur d'entreprise) ont été créés pour encourager les salariés et dirigeants de startups à entrer au capital de l'entreprise créée et à y rester.
Les BSPCE donnent droit à leur bénéficiaire d'acheter à un prix fixé lors de leur attribution des actions de la société pendant une période déterminée.
Les BSPCE sont généralement utilisés par les fondateurs d’une startup pour récompenser les co-fondateurs et salariés de l’entreprise, et les fidéliser dès le départ, avec un procédé parfait pour l’occasion : peu coûteux pour l’entreprise au moment de l’émission (puisqu’il s’agit de bons pour acheter des parts), et généralement porteur d’une forte valeur pour le salarié (puisque la valeur financière des parts augmentera normalement au même titre que la valorisation de l’entreprise, et qu’il sera possible de les transformer en cash).
Pourquoi un salarié voudrait-il des BSPCE plutôt qu’un salaire ?
Tout d’abord, les deux ne sont pas incompatibles. Ensuite, tout le monde n’a pas besoin d’un salaire élevé et “fixe” récurrent. Certains préfèrent se rémunérer plus tard grâce aux BSPCE. Ils croient en la vision de l’entreprise et en son potentiel à devenir une entreprise valorisée plusieurs dizaines (voire centaines, voire milliers?) de millions d’euros. Ils décident ainsi de parier sur la startup et sa capacité à transformer les BSPCE en des sommes nettement plus élevées que n’importe quel somme liée au salaire aux épargnes réalisées avec un salaire.
En (très) gros, un peu comme quand on investit en bourse, sauf que la startup n’a pas besoin d’être côtée, et que le mécanisme diffère puisqu’il s’agit d’un “droit" d’acheter, et non d’actions directement. C’est un risque, certes, l’entreprise pouvant cracher, mais qui en vaut la peine. En cas de succès (croissance, acquisition de la startup, etc), le salarié bénéficiaire des BSPCE peut “ressortir” en faisant x 100, x 1000, ou plus, de profit.
De quoi se rappeler que la patience et la foi, ça paye. Et cash en plus.
Disclaimer : cet article n’est pas un conseil professionnel financier, il ne s’agit que d’une définition et de mes avis liés au mécanisme des BSPCE. Tu en feras l’usage de ton choix.
La Ressource de la semaine : Le Club Finance.
Aujourd’hui, on a parlé d’argent pour les startups. Mais je sais qu’une autre chose te taquine au quotidien : tes finances personnelles. J’ai décidé de lancer un “Club Finance”, parce que je sais à quel point l’équilibre financier est important, pour toute personne, entrepreneur ou non, et qu’on m’a posé beaucoup de questions à ce sujet.
En un mot, un groupe privé qui te donnera accès à nos formations sur la gestion financière d’un ménage, la finance de marché, mais aussi qui te partagera mes investissements personnels, des conseils de consultants et autres financiers formés à Boston, etc. Bref, que des trucs de fou, directement actionnables, et, bien sûr, pas du bullshit de guru pour pseudo futurs-milliardaires.
Je t’en dirai plus bientôt, mais pour t’inscrire, il te suffit pour l’instant répondre à cet e-mail.
La Personnalité de la semaine : Rosa Parks.
“J‘pose mon cul où j’veux comme Rosa Parks”.
Peut-être te souviens-tu de cette punchline de Booba. Peut-être la connais déjà très bien parce que son combat te parle. Peut-être n’as-tu jamais entendu parler d’elle.
Quoi qu’il en soit, on ne fera jamais assez son éloge, surtout en cette date du 8 mars, journée internationale du droit des femmes. J’ai pensé qu’au lieu de l'entrepreneur européen de 40 ans comme on a l’habitude d’en voir, tu aimerais rencontrer Rosa Parks, qu’on voit ici aux côtés de Martin Luther King.
On peut dire que Rosa est une entrepreneure, en quelque sorte. Son entreprise est en fait sa vie, et sa mission est l’un des combats les plus difficiles de l’Histoire jamais mené. Aujourd’hui, elle est connue pour avoir refusé de céder sa place de bus à un passager blanc en 1955, à Montgomery, dans l’État d’Alabama.
En pleine période de ségrégation raciale, il était interdit aux Noirs et gens de couleur l’accès à de nombreux droits et lieux publics, et notamment la place dans les bus… Épuisée de ce racisme oppressant, Rosa a décidé de prendre en main son destin, et par la même occasion celui de toute l’Histoire.
Pour aller plus loin, je t’invite à découvrir son récit raconté par France Culture, en plusieurs épisodes agréablement comestibles.
Quelle leçon en tirer pour toi, qui te lance dans l’entrepreneuriat ? Ne troque pas tes valeurs. N’obéis pas aux codes qui ne te correspondent pas. Ne te plie pas à toutes les règles mécaniquement, sans réfléchir. Reste fidèle à toi-même.
On s’arrête là pour aujourd’hui ! Avant de se quitter, dis-moi en quelques mots ce que tu as pensé des dernières newsletters ! Ça m’aide beaucoup, pour améliorer la suite !
Et comme d’habitude, merci mille fois pour me lire. N’hésite pas à partager la newsletter à tes ami(es) en cliquant ci-dessous :
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Mehdi B. ❤️ 🦾 🔥